Des vents tempêtant et pluies à torrents, laissant arbres, branchages, feuillages et objets divers jetés pêle-mêle, des travaux lourds, sourds et assourdissant venant à vous tels des accessoiristes s’activant durement durant les changements de scènes, le décor en transition se modifie en miroir interne de vos mouvements envolés, manquements niés et échappements invités.
Des grosses flaques en image, en mirages de vos émotions refoulées, non jouées, des eaux stagnées parfois souillées qui, une fois amalgamées, vous projettent en miroirs sombres vos abysses profondes. Vos profondeurs que vous croyez être sales ne sont qu’un reflet de vos lumières cachées tel un cosmos dissocié.
Vous avez souhaité, appelé et vous êtes accordés à ce qui est nommé une montée en vibrations et donc en sons, même dans les sonorités les plus graves, pour vous amener et vous inviter à voir et apercevoir vos miroirs.
Vous avez mis en cage, enfermé la nature à l’image de votre propre nature. Vous avez créé des murs, des clôtures, des grillages et tourné des clefs dans des serrures de lourdes portes et parfois jeté lesdites clés pour les savoir éloignées pour, comme vous pensez le croire, vous sentir rassurés.
L’ennemi est à nos portes vous vous êtes écriés, l’ennemi n’est qu’un ami censuré, décrié et jugé, jugé en vous-mêmes, par vous-mêmes, pour vous-mêmes pour maintenir fermé toutes ces portes, portails et murailles intérieures par peur de vous-mêmes avant tout.
Vous avez bloqués des ailes, empêché des envols gracieux d’oiseaux merveilleux en miroir de vos ailes que vous n’osez déployer, même par la pensée, vers ce ciel, ces cieux, tant convoités et pourtant gardés distanciés à volonté.
De responsabilités vous ne souhaitez point, vous en remettant à d’autres par des subterfuges de règles, réglementations, lois bafouées, un piège que vous vous êtes construit vous-mêmes, autour de vous, ne voyant pas l’évidence que ces murs sont vos cages et que l’animal qui s’y trouve enfermé, c’est vous.
Croyant avoir remis les clefs de vos villes, de vos vies, dans les mains d’anges gardiens qui ne sont, qu’à votre image, des êtres enfermés dans leurs propres pièges qui ne sont pas tant différents que cela des vôtres, même si vos et leurs apparences sont trompeuses.
Aimer est l’idée, s’aimer en premier malgré tous vos dictates imposés en subtilité, induits et enduits sur vos murs enfermés.
Être en mystère, divinité celtique oubliée
( lundi 21 octobre 2019 – Villa urbana )