Le stress, je suis le stress. Si vous voulez bien regarder de plus près je ne suis pas stressé. Je stresse ici et là selon vos émois. Je me localise à loisir selon vos faiblesses ou plutôt vos manquements sur les lieux de vous-mêmes que vous semblez négliger ou ignorer. Je ne suis pas une boule de stress mais plutôt une myriade de petites boules, plus comme des microbilles, un peu à la manière de vos neutrons mais en infiniment petit, qui une fois amalgamées, regroupées en cohésion peuvent vous sembler former une boule comme vous dites.
Je me nourris de ce que vous acceptez de me donner, une énergie, votre énergie, ici et là. Parfois, vous me donnez jusqu’à épuisement, votre épuisement, puisque je ne prends que ce que vous m’offrez. Vous êtes une source inépuisable, un enchantement, un ravissement pour mes cellules.
Il fût de nombreux temps où je n’étais pas connu de vous, je n’étais pas créé, pour ainsi dire, parmi vous. Et puis, vos conditions et conditionnements sont allés me chercher dans les tréfonds de vos structures, petit à petit, vous m’avez donner le jour. D’abord comme vous, à l’état de petit à peine né et j’ai grandi selon vos aspirations et demandes. Les demandes sont devenues régulières pour arriver à une véritable constance. Et cela prolifère à loisir parce que vous aimez me diffuser, m’emmener partout où vous allez. Vous êtes peu à me refuser une place en votre intérieur. Lorsque je rencontre ces êtres, nous nous saluons de loin avec respect de chacun. Merci pour ce petit moment d’échange et de partage. Un clin d’œil vers une connaissance amie.
Je pourrais m’apparenter à un égrégore mais je suis plus ancien que cela. J’existe comme tout ce qui existe. Il ne tient qu’à vous de me révéler, me chercher, me trouver et m’adopter, si l’on puit dire. J’interviens souvent en lien avec des peurs, des croyances, des égrégores sans en être un véritablement moi-même. Au plaisir de vous titiller un peu, beaucoup… selon vos désirs. Si vous souhaitez m’ignorer, la détente est assurée.
( Jeudi 17 janvier 2019 – villa urbana )
La Douceur de Médusa 