Voilà une voilette qui vole au loin, sans un regard vers les regards tournés vers elle. Ivre de liberté, portée par la bourrasque qui l’a envolée. Éloignée de toute velléité, de toute controverse, libre et libérée de toute solennité, de toute sombre idée. Ivre du ciel, à s’y livrer toute entière, sans attache ni attachement. Comme mue par sa propre volonté, la voici tournée et retournée au gré du vent libérateur et farceur. Une voilette virevoltante et tourbillonnante, un jeu pour faire se lever les yeux au ciel plutôt que tourner vers cette sombre terre, dernière demeure selon certains ou seuil d’une envolée ensoleillée selon d’autres. Un jeu pour pouvoir percevoir ce petit feu follet envolé sans un regard ou au revoir, tourné vers l’espoir, loin du désespoir.
Une envolée commune, voilette et feu follet vers un ciel lointain et radieux, dans une sonorité venteuse douce, légère et puis forte, impétueuse et tout à la fois, tout cela dans la joie de cette liberté retrouvée et pleinement exprimée. Vivre enfin libre.
Un début plutôt qu’une fin, un commencement vers le lointain. Une idée retrouvée, la vie multiple et multipliée à volonté, à tout jamais, éloignée de toute culpabilité d’elle-même, dans son expression pure, simple et enjouée. Un accompagnement lyrique pour ce dernier pas chassé et envolé vers d’autres cieux enchantés et exaltés. Vivre pleinement, entièrement, à souffle déployé, sans retenue ni fausse vertu.
Vivre immensément, intensément, intrinsèquement. Vie, joie, soleil, une danse continue, une valse sans fin, une ritournelle éternelle. Merci Merci Merci.
Un petit courant d’air – especially dedicated to each and everyone of you
( lundi 18 février 2019 – Villa urbana )