Le mérite est un mythe qui irrite. Il est une de vos vérités qui jouent une partition désenchantée, vous permettant, dans le même temps, de vous exprimer vers la bonté partagée. Il puise sa source dans vos notions de restrictions, s’il y a du mérite, c’est aussi parce qu’il n’y a pas de tout pour tous, selon ces croyances que vous imposez à vos visions d’existences. Quels choix faites vous pour vous ? Ce vous qui vous situe en premier plan parce qu’il permet, tel un projecteur reconfiguré, de libérer des scènes de vie plus en accord avec les principes fondamentaux et universels de vie qui fourmille sans cesse, sans se soucier de trouver une place ou non.
La vie ne se mérite pas, elle s’expanse sans notion de réticences, sans toutes vos croyances de gestion et contrôle des populations, expressions et manifestations. Comme si vous étiez en charge, d’une quelconque manière, des arrivées et départs dans ce que vous nommez la matière.
L’expression même du vivant vous échappe totalement. Même lorsque vous vous croyez, ou vous vous voyez dans une forme de responsabilité, qui est plus en sonorités de culpabilité jouée, vous n’êtes pas en mesure de saisir la portée de vos actions vues, soi-disant, en dépravation et destruction.
Selon vos jugements et lourdeurs sans douceur pour les merveilles exprimées, vous y compris, vous ne méritez rien, si l’on vous mesure avec vos propres moyens de calcul. Coupables dès vos plus jeunes âges de tout et surtout de rien, un mot juste de trop, un geste automatique non pensé car venant du cœur et autres, pouvant entraîner une cascade de condamnations suivies de moultes culpabilités souvent en héritage de lointaines parfois ancestrales de vos prises de positions. Vous appelez cela de la bonne éducation, ce carcan tellement étroit qu’il n’a accordé à aucun le droit de passage dans ces croyances de vos paradis, sauf à ceux-ci, riches, mais assez dupes, entretenant une forme d’ignorance de cette expansion de classe et non de grâce, dans ces moments où l’argent prend la place de dignes intérêts communs et de communauté.
Voilà ce que vous entretenez depuis tant de vos années, en boucle, en répétition, jusqu’à ce maintenant qui ne se suffit plus de vos toujours plus de tout, qui sont, avant tout, soumis à ce petit mot lourd de sens qu’est le mérite de vos existences. Ces existences aux sonorités enjouées pour certains gagnants de vos loteries de vies ou en restriction en dégradé parfois totale, jusqu’à la limite du non-humain.
Il en va de même de ce que vous appelez vos rationnements budgétaires, tels que vous aimez le crier jusqu’à les voter au travers de ces cercles idéalisés de privilégiés que vous élisez, ou croyez choisir, et admirez, encore vus par vous, comme vos seigneurs et maîtres, gérant jusqu’à vos pensées de vous-mêmes, en limitation, sans considération de vos vies et ressentis, ne luttant, finalement, que pour leurs propres survies et le maintien de leurs micros privilèges hautement considérés, au-delà de vos misérables existences de petits manants.
Tout cela induit par des croyances entretenues à dessein, avec votre concours, par ces diffusions de ce que vous appelez vos systèmes éducatifs, votre belle éducation parentale, qui ont été eux-mêmes téléguidées par de tous petits mots choisis, entre autres, tels que le mérite. Qu’en est-il alors du mérite de vos élites ?
Qu’en est-il de votre mérite respectif ? Qui n’est plus, depuis bien des temps, dans le respect de vous-mêmes.
Que pensez-vous que ces idées de montées en vibration, d’éveil des consciences, et autres du même genre, sous-entendent aussi ? Sinon, également, qu’une élévation dans vos propres considérations de vous-mêmes par vous-mêmes, sans notion de mérite qui, bien évidemment, périclite à juste titre, dans la justesse pour chacun.
Tout est, sera et a été parfait, parfaitement joué dans ce déroulé, que vous percevez vivre en temporalités limitées et linéaires.
Le mérite est un mythe au regard des univers qui pullulent sans même un coup d’œil sur vos idées d’instauration de restrictions aux moyens de simples mots microscopiques et réducteurs.
Merci pour votre pleine nature sans mérite, non réduite.
Collectif de Dragons et Dragon Vibralion
nuit du mercredi 15 janvier 2020 – Villa urbana