Vos murs de façades se lézardent, vos enduits s’enfuient de l’ennui ainsi que de vos ennuis. Vos choix de non joie sont ancrés dans vos fois. Vous êtes à foison en immersion dans le non, voire, un peu de ouais, parfois. Le oui est pour vous un oubli, à tel point que vous pensez devoir réapprendre le non. Le non fait partie, en grande partie, aujourd’hui, de vos apprentissages.
Qu’en est-il de vos oui alors ? Où les avez vous mis ?
C’est en grande partie grâce à vos non de vous-mêmes que vous ne savez pas vous dire oui, oui à vous, à vos envies, loin de l’ennui et de vos ennuis. Vous ne cherchez plus à vous dire oui, par ce filtre du non posé en déraison sur vos visions. Vous êtes en négation de vos créations apposant ici et là, un peu partout, des murs, des clôtures, des cloisons sans raison autres que ces non que, finalement, vous connaissez et pratiquez très bien, contrairement à vos oui.
Le oui est une ouverture, un bouquet garni de vie.
Vous croyez avoir à apprendre ce non qui vous dirige constamment, au regard d’un extérieur subit, selon vos dires, mais ce décor est en accord avec vos sons de non, il vient répondre à vos appels de non. Que ces non soient individuels ou individualisés, comme personnels à chacun ou en commun, ils préfigurent, configurent, ou entrent dans la configuration d’expérimentations.
Tel un farouche défenseur de vos lourdeurs, le non est pesant, réticent, résistant, persistant et lancinant, ennuyant, il est une contraction en contradiction.
Il montre dans votre expérience, ce petit enfant que vous êtes, en quête de conquêtes, en recherche de ce pouvoir de suprématie, enduit et induit dans ces non en prise de position envers et contre tout. Cela relève, même dans vos croyances d’expériences, un état enfantin, des bambins touchants et attachants, qui souhaitent, sans le formuler vraiment, pouvoir marcher sans que nul ne leur tienne la main, comme des grands.
Le oui n’est pas un putsch, il est doux, léger, ouvert, non couvert, il est enjoué. Il n’est ni timide, ni caché. Il ne force aucune porte, par ce oui, nulle porte ne se ferme. Il est accès, accessible et permet l’accès à l’inaccessible. Il est une respiration en cohésion sans dimension ou restriction. Il s’ouvre en instantané sur l’inné, le profond. Il est lié au cœur du tout, à votre cœur à vous. Il est bonheur par cette déliance sans résistance, tout coule, s’écoule en vibration, union et unification. Le oui, n’a ni limite, ni zone réduite. Il est expansion, il est un son ouvert vers l’univers.
Votre univers, vos univers, sont des sons en résonance de oui, de joie de vie. Vous êtes vous-mêmes, nés d’un oui, de cette ouverture sans couverture, de cet allant ouvert du cœur, venant des univers unis dans le oui.
Même vos non prennent leurs sources dans ce oui, sans accord reposant sur le oui il ne saurait y avoir de non. Peut-être pourriez-vous voir ce oui en toile de fond de vos non ? Juste histoire de voir un peu plus clair dans le noir sombre de vos non qui reposent, comme sur une de vos toiles immaculées, sur lesquelles vous posez en premier le non sombre pour ensuite, apporter vos notes colorées et enjouées. Jouez les ces sonorités, vos partitions, même dans vos pseudo chefs-d’œuvres ratés, dites un grand oui à vos vies qui, quoique vous en pensiez, ou même vouliez les évaluer en position de non, reposent sur un oui gigantique, mirifique sur la toile de la vie.
Vos pulsations de vie sont des oui infinis, même lorsque vous êtes dans la croyance que c’est fini.
Nous entendons bien vos : oui mais non ! Quelle douceur que cette candeur de dire des vérités en forme d’incompréhension.
Puisqu’au travers de vos non reposent des oui, alors, allez-y apprenez à dire non, il a pour fondation un oui sans oubli. Il est un oui à la vie. Le non est un retour au oui vers l’infini.
Bon oui à vous et non aussi.
Ni oui, ni non, juste une pulsation échotique, un écho magnétique.
Collectif non sélectif, oisif, intuitif et créatif
mercredi 22 janvier 2020 – Villa urbana