Tu peux te reposer et te poser, d’une lune funambule au soleil nocturne tu as bien œuvré. Ton son subtile obnubile et alarme quelque peu les douteux, ceux qui ne savent pas que c’est aussi à travers toi qu’ils sont là. La méprise est facile et reste bien aimée même s’il faut pour cela être en désaccord parfois. Le nectar tu pourvois qui s’octroie une place de choix sur les tablées des rois et, malgré cela, tu es plus souvent méprisée qu’aimée. Tu voles aux vents distants profitant des regards détournés de ta vie pour subvenir et nourrir les enfants et les grands ceux-là même méprisants. Tu vis ta vie pour la vie, aimante, vibrante jusqu’à la fin de la partie.
Une abeille qui tombe à pic, tu es bienveillante tout en restant piquante à temps choisi par la vie, signant et désignant un voyage très souvent sans retour, marquant le jour du doux rebours. Tu es aimée des divinités, c’est cela qui fait ta joie et te porte lorsque tout t’emporte. Tu es une merveille, un point lointain dans le printemps fleuri, avide de s’étendre pour répandre les bienfaits de la terre aimée et aimante. Tu participes à la vie dans tous ces principes avec une discrétion bourdonnante et charmante lorsque l’œil est aiguisé ou accepte de se laisser charmer. Tu diffuses l’union des partitions, la vibration continue, sans retenue, toute absorbée que tu es car c’est là ta vérité, ton êtreté, vibrer en complétion avec l’univers en motion. Loin de nous et tout proche par la vocation, tu nous es précieuse même dans nos choix d’ignorance du vivant. Reste un peu si tu veux, si tu peux. Amie, aimée, chère sœur de cœur viens nous bercer de tes lueurs couleurs miellées, couleurs soleil d’été. Patiente un peu, ce temps de latence va bientôt cesser et l’émerveillé de se révéler de nouveau de sa plus belle façon. Nous sommes merveilleux lorsque nous regardons pour de vrai sans œillères ni ornières.
Merci de ton enthousiasme constant et patient. Merci de cueillir sans relâche ce précieux nectar offert par la mère terre nourricière. Merci de nous le transmettre tel un message céleste. Divine tu es, vers notre divinité tu nous as porté sans plainte ni contrainte, à nous maintenant de faire le reste du chemin. Merci de nous, merci pour tout. Tu es toute en doux tintements, en bourdonnements légers pour éveiller l’êtreté ensommeillée en nous, l’idée est de se cacher pour exister, nous avons oublié ce que c’est de briller, de vibrer en plein soleil pour émerveiller cette parcelle d’émerveille que nous sommes entièrement et pleinement. Le jour se fait, une lueur pointe son bout de nez, nous ne pouvons plus nous échapper à et de nous même, nous luisons malgré tout à l’unisson, c’est de l’ignorer qui nous effraie. Nos frayeurs se meurent, nos peurs s’effacent malgré les menaces, il nous faut juste regarder tout cela bien en face. Tu luis et joues pour tout ce qui vit, nous compris, belle et douce amie. Jouons nous aussi à vibrer et bourdonner tel que tu nous l’as montré toutes ces vies durant. Merci chère être magique et ludique.
Samedi 07 et lundi 09 août 2021 – peregrinatione retro