« Entendre la pluie ne réjouit guère, la pensée vagabonde vers ces terres moribondes qui n’ont plus vues de pluie depuis de nombreux mois secs et arides, lors même que vous manipulez le temps à volonté depuis maintenant bien longtemps, voire tout le temps. Que n’êtes-vous point conscients de cette absence de conscience commune qui vous amène encore à devoir faire des efforts pour vivre pendant que, dans des lieux pas si lointains, certains vivent des sinistres pour de vrai. Petits capricieux que vous êtes, avec si peu de conscience d’homme, non pas celui du masculin, mais celui de l’humain que vous devriez au moins tenter de visiter. Vous n’êtes pas même aveugles et sourds pour excuser vos manquements. »
Cela se pourrait être un début de texte vous châtiant et vous blâmant ou bien cela reflète vos pensées exaspérées de vous-mêmes. Jouissez même de vos pensées tristes et sinistres vous emmenant dans les abysses chaque fois que vous perdez ou croyez perdre le contrôle de votre environnement. Loin de la pensée de ces êtres que vous croyez être, se vit une vie abondante et florissante qui n’abonde pas dans votre sens, loin de vos pensées de sarcasmes et de vos envies de marasmes, la vie fourmille en pleine abondance. Qu’avez-vous raté ? À peu près tout et en même temps rien du tout. Quel est ce droit qui vous octroie de juger ce qui est, ce qui se fait ? Vous n’en possédez aucun fragment même aussi infime qui soit, vous ne possédez pas même ce moi que vous tentez tant d’expulser sans jamais y arriver pour de vrai. La face cachée de la lune est bien plus claire et limpide que vos artifices d’oubli de vos je. Faites au moins semblant de trouver cela marrant, ce drôle de rôle qui vous enrôle dans l’oubli du jeu frivole qu’est cette existence folle sans prestance, tout en latence que vous vous octroyez.
La vie se rit de cette course effrénée, vos envies d’infini dans la forme ont des relents grisants emportant sans importance une folie d’énergies denses et intenses qui entrent dans la danse en cadence pour la reliance sans même votre conscience, tant vous vous voulez dans l’absence. Absence de vie qui sourit, absence de conscience que tout est liance, reliance, rien n’y échappe, pas même vos chapes de béton, de ciment, de silence quand vos sciences vous mènent par le bout du nez sans amener de solution aucune à ce que vous nommez vos problèmes de sociétés. Quoi, mieux que vos rapports de sciences, vous ont plongés dans tout ce chaos créé ? Pour y échapper, votre propre science serait à utiliser pour de vrai. Sortez-vous de vos absolues pensées conglomérées et pensez vraiment à tout ce qui est aggloméré. Le pourquoi, le comment, et jusqu’à quel point vous avez assisté et insisté sur tous ces points. Vous n’en avez aucune idée, croyant plus au sommeil de vos vies qu’à ce qui se vit réellement sans dormance. Un éveil, être éveillé, si vous pouviez juste être un tant soi peu réveillé dans toutes vos allées et venues. Vous vous croyez dirigés, par vous ne savez même pas qui ou quoi. Avec un peu de réveille, l’éveil se ferait qu’il n’y a que vous aux commandes de vos vies et que, de ce fait, ce qui vous entoure vous suit, enfin d’une façon infime encore une fois.
La nature, appelez cela la vie, est ainsi faite qu’elle produit le meilleur en temps et lieux choisis. Aussi, quand une pensée est orientée, elle tend à la respecter et lui donne matière pour exister. Au plus vous tendez en communauté vers des lieux de pensées, au plus cette force infinie de vie observe et créée selon les souhaits. Vous pourriez croire qu’il est illusoire de penser en individualité pour contrer la communauté, en fait, en prenant pour pied de pensée, une communauté que vous ne pouvez cautionner, alors, vous lui donnez votre appui pour divaguer à souhait. Bien sûr et heureusement qu’une pensée unique peut inverser et transcender toutes tendances de pensée majoritaire, mais cela ne se fait aucunement dans le contre, la contradiction et l’encontre, qui ne font que puiser dans cette pensée, quand vous continuez de la penser contraire à vos souhaits.
Vous pouvez également penser divaguer dans ce qui est bien ou pas de faire et penser. Ce qui semble être votre forme de pensée est en grande partie dictée par des pensées contraires auxquelles vous accordez le plus d’attention, d’énergie et donc de création. Vos pensées sont temporelles mais elles ont cependant une portée universelle intemporelle. Nul n’est besoin de se châtier sur le sens même de vos pensées. Elles ne vous appartiennent nullement d’un bout à l’autre de leurs conceptions, que ce soit dans l’apparition soudaine, leurs vies en votre compagnie et leurs disparitions ou éloignement, sans aucunement vous interpeller sur l’événement. Seriez vous tenté de vous extirper de la pensée que vous seriez de toute façon toujours dedans, vos vies même étant issues d’une pensée. La pensée que vous avez une existence, hors de la pensée pas de création. La vie se vit en et hors de toutes formes, en et hors de toutes pensées. Alors plutôt que d’accorder vos pensées sur ce que vous croyez être, pensez à renforcer vos pensées sur ce qui est, pour vous-mêmes, une union, une création plutôt qu’une dévotion, hors de toutes cultures, cultes ou structures. Quand bien même vous apportez tant de vous dans ces croyances de structures, croyant même, hors des évidences de votre réalité, que ces fameuses constructions vous apportent, ont apportés, bonté, charité, égalité et abondance en équité, un regard même bref sur votre réalité démontre mieux qu’un verbiage distancié.
Plutôt que de croire aux faux miroirs, commencez à observer, regarder et constater sans vous accorder le loisir de juger et posez vos pieds dans votre réalité créée par vous, pour enfin, la modeler de vos belles idées, pour ainsi, ne plus tenir à distance votre réalité vraie. Que ces belles idées ne soient plus, juste de belles pensées emballées et déposées aux pieds de vos sapins rêvés, attendant une quelconque providence émanant de vos cheminées pour enfin exposer une belle vie rêvée. Que tout cela ne soit pas un seul jour dans vos années, mais que cela s’imprime et s’exprime dans chaque inspire et expire, à l’image de la vie qui se vit en bonté, gaieté et bienveillance, loin de vos sévérités. La générosité, la vie, la providence, l’abondance, se manifestant à volonté telle une fée qui peut à tous, tout accorder. Arrêtez de rêver ou plus réalistement commencer donc réellement à rêver pour de vrai, à rêver de vos belles vies pour enfin les imprimer dans la matière et par ricochet, englober ainsi la communauté dans cette vie de rêve en toute réalité. Nos amitiés.
Texte reçu en écriture inspirée d’un Collectif inclusif extragalactique
samedi 6 décembre et dimanche 6 décembre 2021 – Villa Silva