Vous avez placé votre confiance dans la méfiance. En apparence, cela n’a pas plus de sens que de croire qu’il n’y a pas de place pour la confiance. Votre absence de croyance en la confiance cache, en fait, votre attachement à la défiance. Vous défiant de tout et de tous, vous enfermant dans vos croyances, de plus en plus profondément, qu’il ne peut y avoir de confiance dans vos existences. La défiance étant devenue votre croyance par essence jusqu’à y placer toute votre confiance.
Oubliant au passage, pour que cela soit confortable, que vous avez pleinement confiance en votre méfiance, qui, loin d’être naturelle est, depuis bien des temps de vos temps, une croyance apprise sur des idées et postulats en vision unilatérale sans perspective ni recul.
Sans plus d’utilisation de vos sens propres, vous ne faites même plus confiance aux évidences que vos yeux vous portent à connaître par vous-mêmes. Vous acceptez, sans transition ni opposition, tout ce qui est prédigéré pour vous dans cette existence choisie. Votre chemin, s’il en est, est en bordure de votre droiture, de votre rigidité d’accorder à autrui ce que vous vous imposez en refus de votre équité. Bienvenus, dans votre coffre fermé à clé intérieurement sur toutes les beautés créées pour vous, par vous, en lesquelles vous ne faites même plus confiance.
Ici, vous êtes, en toute méfiance, alors que, bien au contraire, c’est de cette confiance en l’existence que découlent vos présences dans cet ici.
Texte canalisé d’un Gaeilge Leprechaun suite ar chrann (Leprechaun irlandais sur un arbre perché)
2 mars 2020 – Páirc den cheann Órga
La Douceur de Médusa 