Donner n’est pas une séparation, c’est une union, une réunion. C’est la réunion de soi avec ce qui semble hors de soi. C’est une potion magique liée au fantastique. Quelle utilité d’être séparé puisqu’il semble être question de réunion, d’union et d’expérimentation de l’autre, le reste, l’extérieur, comme étant part de ce bonheur qui vit à l’intérieur ? Au travers de la dissociation, l’union peut se vivre et se goûter, cela permet une forme de réalité exaltée. L’exaltation est une vibration de réunion, de reconnexion à cette union au-delà même de l’universalisation. Tel un plongeon dans l’oubli absolu qui fond cette vibration de vie que vous êtes dans un bain séraphin et vous joint à la dynamique harmonique. Vous n’êtes en rien des saints, vous êtes le Saint Graal, la partie manquante retrouvée.
Vous êtes cette coupe qui selon le remplissage amène au sage ou au passage vers d’autres rivages pour, chemin faisant, suivre le mage qui sommeille en vous et qui de potions en décoctions, de trots en galops, retrouve la partie sion qu’il tente de retrouver depuis bien des vies pavées de petits galets qui, une fois engrangés mènent à l’universalité pour, enfin, exposer l’exalté qu’il est. La magie de la vie se pare de myriades d’étoiles pour faire le lien, les liens vers une sorte de rien qui en globalité, loin de l’universalité est un tout qui n’a pas l’univers pour restriction. Il n’y a de fusion qu’en dissolution de tout, rejoindre le tout a pour sens, l’absence de tout. Cette union-fusion est le tout sans abstraction de rien, elle est tout, contient tout, ne sépare, ni ne réduit, ni ne divise rien du tout. Aussi, il y a tout dans le tout.
Selon les chemins pris semble-t-il se jouer plus de séparation encore. Mais les abords de cette vision restriction n’exposent qu’une infime micro-portion des partitions en exposition d’exaltation. La dissolution, l’explosion des particules générant une fission permet, en schéma de scission, bien plus de reconnexion par implosions successives et libérations de pressions, qui jusque-là restaient hors de vision. Loin de la vision distanciation, vous demeurez, êtes inclus, vous êtes la grande vision par extension. La vision ou la vie, la vision étant le regard que la vie pose sur elle-même comme étant en distinction mais sans le leurre de la séparation. Vous ne naviguez ou ne galérez pas dans vos espaces-temps de vie, vous goûtez à tous les mets proposés et propagés par la vision-vie. Une fois son regard posé, les bulles de concrétions ont une acceptation de divagation.
Par l’exposition de la vision-vie, il vous est permis de jouir de la vie, de vous répandre et vous éparpiller dans tous les espaces, les temps, et toutes les sphères générées. Cela ressemble plus aux bulles dynamiques de vos boissons pétillantes et clinquantes, qui s’auto-propulsent dans l’espace de vos verres qui expriment, en schéma réduit, le pullulant jouissant de la vie. Et des bulles de disparaître et d’autres d’apparaître en infini comme la vie que rien n’arrête. Votre vision une fois dans la séparation, s’amalgame et se raconte des histoires sombres de disparitions. La vie est vision, ce qui ici touche la surface de vos liquides festifs, comme pour s’évaporer à tout jamais, en fait, s’ébroue dans l’air-liberté, dans la jouissance d’un être entier retrouvé, sans carquant enfermant en format de bulles étriquées. L’air rejoint l’air dans sa vastitude, la vie, la respiration-vie. Aucune de ces petites bulles frémissantes ne retient, ni ne pousse l’une ou l’autre, toutes sont à la joie extatique de l’instant fulgurant d’expression de leur exaltation. Il est une cohésion qui échappe totalement à votre vision, mais qui réjouit pleinement et divinement la vision-vie.
Texte reçu en écriture inspirée d’un ancien maître ascensionné devenu le tout sans rien et avec tout.
mardi 21 et mercredi 22 décembre 2021 – air be & be